Les jeux d’argent sont devenus très populaires ces dernières années. Des milliers de personnes s’y adonnent pour passer le temps ou encore dans l’espoir de trouver un revenu complémentaire qui puisse leur permettre de mieux vivre. Mais quand le désir poussé de gagner de l’argent se transforme en une dépendance avérée à ladite activité, il y a de quoi s’alarmer. Cet article vous présente l’état des lieux de ce genre d’activité en suisse et vous explique les mesures prises par ce pays pour parer aux risques d’addictions aux différents jeux de hasard et d’argent.
Bref aperçu de la situation des jeux d’argent en Suisse
La Suisse compte près de 75 000 personnes touchées par un certain niveau de dépendance aux jeux d’argent. D’après le Centre du jeu excessif, toutes les tranches d’âges et toutes les couches sociales se retrouvent parmi les joueurs addictifs aux jeux d’argent. Cependant, la dépendance affecte plus facilement les personnes de sexe masculin relativement dans la fleur de l’âge ayant une situation financière modeste. La situation devient plus inquiétante, car la majorité de ces joueurs dépendants ont du mal à prendre conscience de leur état. Ils se plongent dans une réalité fictive où ils se voient capables de récupérer tout ce qu’ils ont perdu. Il faut toutefois distinguer entre les individus fragilisés ou présentant des risques potentiels suivant les échelles en vigueur, et ceux qui présentent des cas aggravés et avérés de pathologie.
Avec les cures et les accompagnements proposés de nos jours, certains de ces dépendants les plus lourds, peuvent parvenir à se tirer du lot de façon temporaire avec l’aide de leur entourage mais si la coupure ne se fait pas de manière nette avec le mode de vie ayant conduit à la dépendance, il n’est pas rare qu’ils renouent après un certain temps avec leur ancienne vie. La Suisse ne reste pas indifférente à toutes ces situations et fait de son mieux pour venir en aide aux dépendants.
La Suisse dans sa dynamique de réduction de la situation d’addiction aux jeux d’argent
En Suisse, les maisons de jeu sont appelées à prendre des mesures idoines dans le cadre de l’information, de la détection précoce des cas de dépendance, de l’autocontrôle et de la limitation de jeu. A cet effet, promoteurs de jeux et casinotiers doivent mettre à la disposition du public toutes les informations nécessaires sur les différents risques de jeu. Un matériel doit, ainsi, être obligatoirement établi, contenant un formulaire d’auto-évaluation sur les comportements des joueurs.
Les maisons de jeu doivent également suivre certains critères permettant de repérer rapidement les joueurs susceptibles de développer les signes de dépendances. Lorsqu’un éventuel cas est détecté, le personnel se charge de discuter avec le joueur pour jauger son niveau de dépendance. Le concerné pourrait être exclu si le soupçon venait à se confirmer. Outre ces mesures, les fournisseurs de jeux d’argent devront donner aux joueurs les armes nécessaires pour les amener à maitriser leurs comportements vis-à-vis des jeux. Ils pourront donc parvenir à contrôler leur durée de jeu et la fréquence à laquelle ils jouent.
En dernier ressort, la méthode de l’exclusion consiste à retirer à certaines personnes leur droit de participer aux jeux. Cela est appliqué dans le cas où la maison de jeux soupçonne certains actes chez les concernés et si elle estime que ce sont des situations de nature à conduire à l’addiction.. Par exemple, lorsque les personnes sont fortement endettées ou participent aux jeux avec leurs revenus ou en compromettant lourdement leur santé financière ils peuvent être exclus.
En résumé, on peut dire que la Suisse a mis en œuvre les mesures adéquates afin de contrer l’évolution de l’addiction aux jeux d’argent sur son territoire.